Asian Connection, l'émission sur les cultures asiatiques - Radio Campus 88.1 - Mardi 19h/20h


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Street Fighter

Pourquoi un dossier sur street fighter? parce que c'est l'un des rares jeux qui peut se targuer d'avoir traverser toutes les époques, sans jamais tomber dans la médiocrité ni dans l'oubli. Si l'on excepte deux ou trois épisodes qui furent de petites erreurs de parcours, la longévité de Street Fighter, de 15 ans, est surprenante et force le respect. C'est la série vidéoludique qui compte le plus de versions différentes. Le succès toujours d'actualité de cette véritable saga provient sans doute de son originalité et de ses personnages charismatiques. Ryu, le combattant japonais, héros de SF et son rival et ami Ken Master, l'américain, sont connus dans le monde entier. Ryu, c'est la sagesse, la classe et la froideur du Japon martial, une espèce de légende vivante que tous les autres combattants veulent défier. Ryu est un être froid et calculateur, toujours solitaire et recherchant l'harmonie de son corps et de son esprit. Il ére sans cesse avec le désir d'apprendre et celui de se parfaire. Ryu c'est le héros parfait, noble et paisible, ne se détournant jamais du droit chemin.
Son contraire, voire son complémentaire, c'est ken, l'américain fougeux. Il vit dans le luxe et l'extravagance. Il revendique le statut de meilleur combattant, aux côtés de Ryu qu'il a en estime. Ken et Ryu sont issus du même dojo, ils ont suivi un apprentissage commun qui se retrouve dans leur style de combat quasi similaire. La différence est pourtant évidente, Ken est plus rapide et ample que Ryu, mais ce dernier est bien plus puissant et tactique. Leur éventail technique est le même. Leur dragon punch et leur boule de feu (Hadoken) sont respectés est enviés de par le monde. Leur Hurricane Kick est aussi très connu et craint par les autres Street Fighters. Ken reste dans l'ombre de Ryu et n'atteindra sans doute jamais le statut légendaire de son frère d'armes, mais certains joueurs voient en lui l'alternance voulue par sa vivacité, parfois sa démence qui le propulse souvent sur la plus haute marche du podium.
Street Fighter, c'est aussi un tournoi. Chaque participant défend son pays, mais possède aussi un but caché qui lui est propre. Ainsi Chun Li, le personnage féminin phare de SF souhaite venger la mort de son père en defiant le gros méchant du jeu, à savoir le cruel Bison, être sanguinaire vouant un culte à l'anéantissement du monde tel qu'on le connaît. Chun li, la chinoise, forme avec Ryu et Ken le noyau dur de l'univers de SF.
En face, côté gros vilains pas beaux, on a un quatuor. Tout d'abord, Balrog, un boxeur qui n'a qu'un seul but dans la vie, celui de cogner toujours plus fort pour que l'adversaire ne se relève pas. C'est une brute épaisse qui aime à craquer son Tshirt dès qu'il s'est imposé. Mais ses points faibles sont nombreux. Suit Vega, personnage narcissique, protègeant son visage d'un masque de fer et tenant une griffe acérée dans sa main droite. Vega est très rapide et dangereux, un espagnol sanguinaire et viceiux qui a un faible pour le flamenco.
Sagat est l'adversaire récurrent de Ryu. Il ne vit que dans l'espoir de voir la tête du japonais plantée sur un pic, loin de son corps inanimé. En fait, Sagat n'a jamais pu digérer sa défaite lors du premier tournoi dans lequel il tenait le rôle de boss ultime. Son combat acharné contre Ryu allait le condamner à la défaite et lui infliger une marque indélébile. Une cicatrice traversant son buste de haut en bas, preuve éternelle de son combat perdu. Tout comme Sagat, Bison est Thailandais. Mais ce dernier n'est pas un adepte de la boxe Thaï mais le seul détenteur d'un pouvoir surnaturel : le psycho power. Cet individu maléfique et démoniaque reste l'un des méchants les plus connus du monde des jeux vidéos. Il arbore un costume rouge sang et peut s'enflammer tel une torche de feu bleu, irradiant tout sur son passage. Bison et le cruel dirigeant d'une secte armée, Shadowlaw, la loi de l'ombre.
SF c'est une cinquantaine de personnages aux techniques varièes et originales qui font de ce titre un de plus grands jeux de baston jamais créés aux côtés de The KOF, réponse de SNK à Capcom.
SF est né en 1987 et reste le premier Beat them up sorti en arcade. Cette première version n'est pas très connue des joueurs et proposait déjà les élements qui allaient faire le succès des suites à venir. Le principal défaut de ce jeu qui proposait des graphismes tout à fait convenables pour l'époque etait sa jouabilité excécrable rendant le jeu parfaitement injouable. Les coups spéciaux tels la boule de feu de Ryu, étaient déjà là et dévastateurs. Le hic c'est que pour les sortir il fallait bien souvent appuyer sur les boutons comme un taré. Même si ce Beat them up a eu son succès on peut dire que la vraie naissance du mythe allait se faire quatre ans plus tard avec le légendaire et toujours viable SF 2.
SF2, the world warrior, sortit en 1991, et Capcom s'apprêtait alors à devenir le géant de l'arcade qu'il est encore aujourd'hui. Ce jeu est une véritable légende à lui tout seul et surtout fut un bouleversement sismique du monde videoludique. Le visuel du jeu est étourdissant, les musiques et les bruitages sont très résussis, et le gameplay parfait. Jamais un jeu n'avait été si bien pensé et programmé avant SF. Le système de jeu est à la fois simple et complexe. 6 boutons, 3 pour les coups de pieds et 3 pour les coups de poing. Les coups puissants sont lents tandis que ceux plus rapides infligent peu de dommages à l'adversaire. Les techniques spéciales des combattants sont accessibles en effectuant des manipulations avec le stick directionnel. A savoir des 1/4 de tour avant, arrière, des 1/2 tours, des 360 degrés, ou encore des arrière-avant tous combinés avec un bouton de poing ou de pied. Pour la première fois, les enchainement étaient possibles et les premiers coups de pied sautés-balayette voyaient le jour. Le jeu dispose de 12 combattants, 8 sélectionnables, et 4 boss que le joueur ne pouvait pas débloquer.
Mis à part Ryu, Ken et chun li, SF accueille Blanka, une créature brésillienne toute electrifiée et se mettant en boule pour un rien, très appréciée par les joueurs, un catcheur russe (inspiré par Haggar de Final Fight) du nom de Zangief. Ce dernier dispose d'une panoplie de prises et de plaquage inouies et d'une lourde puissance. Dalsim, lui, est bcp moins puissant mais jouit d'une allonge impressionnante due à ses membres extensibles. Ce personnage d'origine indienne maque cruellement de rapidité et reste un combattant peu efficace. Beaucoup moins en tout cas que Edmond Honda, le deuxième japonais du jeu, un sumo, gros mais rapide qui peut s'élancer telle une torpille humaine sur son adversaire très vite submergé par sa rapidité insoupçonnée. Dernier fighter en lice qui reste un de mes préférés, c'est Guile, le militaire américain adepte du Sonic Boom et Sault Mer Saut Kick, ses deux coups spèciaux. Il reprèsente une bonne alternative au style de Ryu et de ken. C'est un combattant défensif et de contre qui est tactique et puissant. Une valeur sûre.
Chaque personnage a donc un style propre et le jeu se termine par l'affrontement des 4 boss précédemment évoqués. Le succès phénoménal du jeu pousse Capcom à convertir leur titre sur Super Nintendo et PC. Si la version micro ne restera pas dans les annales, la mouture super nintendo va concourir grandement à assoir la légitimité de SF2. des millions de joueurs peuvent désormais jouer chez eux à ce jeu de légende. Le reproche qui est vite fait à SF2, c'est le faible nombre de combattants jouable, c'est pourquoi le géant japonais Capcom décide d'éditer une nouvelle version de leur jeu. SF2 prime champion edition voit le jour en mars 1992, soit un an après la première version. Le joueur peut désormais sélectionner les 4 boss du soft pour une durée de vie accrue et des nouveaux coups font leur apparition. Le jeu gardait la même rapidité, le même système de combat et les graphismes furent améliorés.
Parallelement, les hackers ont modifié le jeu offrant au joueur la possibilité d'effectuer des coups spéciaux dans les airs et une rapidité étourdissante. Le player ayant sélectionné Guile par exemple, peut envoyer une multitude de sonic boom à la suite les uns des autres, submergeant l'écran de projectiles. Cette version non officielle de SF2 montrait vite ses limite en termes d'intenisté de combat rendant le jeu plus bourrin que tactique. Voulant, à l'instar de cette version pirate appelée Rainbow Edition, accentuer la rapidité de son jeu pour ne cesser de l'améliorer, Capcom sort en décembre de la même année SF2 turbo hyper fighting. le soft est donc plus rapide et les personnages disposent de plus de coups spéciaux tels une boule de feu pour Chun Li et l'air hurricane kick pour Ryu et Ken. Guile est rendu moins puissant et Blanka est optimisé. C'est sûrement la meilleure version légère de SF2.
Le jeu se voit adapté sur super nintendo et devient la référence du genre sur console comme en arcade. SF2 turbo connait donc un grand succès public même si le jeu commence à en lasser certains qui accusent Capcom de manquer d'originalité. Faisant fi des critiques et n'écoutant que leur désir d'offrir toujours plus aux fans de Sf2, Capcom ralentit un peu le jeu et rajoute 4 nouveaux personnages dan l'éventail de combattants qui comptent désormais 16 têtes. Le jeu s'appelle alors Super SF 2 the new chalengers et inaugure la nouvelle carte arcade de Capcom, la CPS 2. Les graphismes sont d'une beauté inégalée à l'époque et les 4 petits nouveaux apportent un peu d'air frais dans ce jeu qui fête ses six ans. Cammy, la très jolie anglaise, ajoute une touche sexy à l'univers de SF. On la retrouve aux côtés de l'indien costaud T. Hawk, du kickboxer jamaïcain, DJ Max, et le clone bondissant de Bruce Lee, répondant au nom de Fei Long.
Super SF2 est de nouveau proposé sur console super nintendo et mega drive. Le succès du jeu ne se démentit pas et les fans de jeux de combat sont comblés. Les réfractaires sont eux aussi nombreux mais ceci n'entache pas la renommée toujours croissante du jeu. Six mois plus tard, Capcom, pour la première fois prend la décision de fournir aux combattants de Sf2 des super coups spéciaux aussi appelés furies, tout droit empruntées du jeu concurrent Fatal Fury par SNK. Les furies sont donc prétextes à un nouveau SF2, avec Super SF 2 turbo, également appelé Super SF2 X, sous titrés : grand master challenge, qui sort en février 1994. 4 vitesses de jeux différentes et des furies dévastatrices appelées super combo finish rajoutent du piment à un jeu qui en avait besoin. Gooki ou Akuma fait son apparition, c'est en fait le frère du sensei de Ryu et Ken. C'est la meilleure version moderne de Sf2 qui n'en finit plus de finir. L'extension "2" semble alors indéboulonable.
Suite à la sortie du film interprété par van Damme qui ne restera pas mais alors pas du tout dans les mémoires, Capcom digitalise les personnages du film et sort : sf 2 the movie qui ne mérite pas qu'on s'y attarde ici. Mais le petit monde de sf s'apprête à vivre un rebondissement. Le renouvellement arrive enfin en juillet 1995, sf 0 en japonais, ou alpha dans le reste du monde pointe donc le bout de son enz en 1995 et change la donne, surtout graphiquement. le game play, lui, reste dans la grande tradition de sf. Ce nouveu jeu est en fait une préquelle à la série d'où son titre. On retrouve donc de vieux personnages de sf de 1987 comme birdie la racaille ou adon le boxeur thai rival de sagat. le visuel s'apparente plus à un da et les perso ont un look plus massif et pataud. Notons que le design des combattants sera réexploité dans tous les crossovers qui suivront. Ce jeu est très beau, mais ne propose que 13 fighters. le boss varie selon le combattant choisi et on peut affronter aussi ryu que bison lors du combat final du tournoi. les furies, super combo finish sont optmisées par rapport à SSF2 x avec désormais 3 niveaux de puissance.
cet épisode est une réussite totale meme si on aurait aimé plus de perso. l'erreur est réparée un an plus tard en 1996 avec la venuie de sf alpha 2 qui propose de somptueux graphismes et 5 nouveaux fighters. le retour de zangief et dalsim et l'arrivee de rolento issu de final fight, gen de sf1 et l'écolière sexy sakura totalement inedite. le jeu est le premier à proposer le custom combo qui permet de créer ses super combos. les années 1995-96 sont marquées par l'arrivée en puissance des jeux de baston en 3d, c'est pourkoi, capcom voit une occasion de renouveler sf en le façonnant en 3d. ainsi naquit sf ex et ex+, respectivements sortis en 96 et 97. Le moteur 3d de capcom n'est pas tres puissant il n'empeche pas un bon, plaisir de jeu, tres proche des episodes en 2d. les supers combo sont ebourifants et de nouveaux perso rejoignent le mythe. la version ex+ de 97 rajoutera au jeu 4 nouveaux fighters tels evil ryu, un clone malefique de notre heros habituel. la version playstaytion ex+ alpha de 1997 améliore encore le soft avec deux autres perso. le jeu est plaisant meme si graphiquement, c'est pas le nirvana. en 98, capcom persevere avec sf ex 2 et ses graphismes plus reussis.
on compte 16 personnages au total mais le fan old chool de sf2 n'arrivent pas à se faire à la 3d qu'ils trouvent inutile pour un tel jeu. pourtant, sfex2 est explosif a souhait et le gameplay a un charme evident. capcom revient dans la deuxième dimension en 1998 avec le plus riche des sf : sf alpha 3 et ses 31 personnages. graphismes magnifiques, rapidité de jeu, et nouveaux modes de jeu font de cette version la plus complete jamais realisee. le joueur choisit entre 3 dtyles de combos differents ce qui rend les combats plus interessants et novateurs. ce qui frappe quand on joue a ce jeu, c'est la beaute dont il fait preuve, prouvant que la 2d n'est pas depassee et que le dessin classique peut concurencer la plus belle des 3d. les fans sont aux anges et sont prets à accueillir sf3 en 1998 les bras ouverts. sf3 est enfin la apres des annees d'atente et constitue la veritable suite de sf2. cette nouvelle variation du jeu se fait contre toute attente en 2d. 3 versions de sf3 vont successivement voir le jour.
la 3eme est sans doute la meilleure. seul ryu ken, chun li et gouki des veiux sf sont la, tous les autres perso sont nouveaux et arborent des looks etranges. remi est sans doute le plus interessant des nouveaux combattants de ce sf 3 3rd strike. il possede les coups de guile. les autres chalengers sont tellement bizarres qu'ils ne sont pas tres interessants pour le fan nostalgique de sf. mais le jeu jouit d'une realisation technique a toute epreuve avec une animation fabuleuse, inegalé dans le domaine de la baston 2d, rivalisant avec la 3d des jeux du moment. sf3 est une reussite comme l'avait ete sf2 et sfalpha avant lui. parallement, capcom produit des crossovers de genie incluant les combattants de sf tels xmen vs sf, marvel vs capcom, et snk vs capcom. aussi, uniquement sur console les sf se retrouvent dans sf collection 1 & 2 pour playstation et saturne et sf ex3en 3d sur playstation 2 qui ne restera pas dans les annales.
ce qui prouve le succes indeniable de sf, notemment dans sa patrie le japon, c'est le nombre de produits derives impressionnants tires de cette saga videoludique. les mangas se comptent par dizaienes, les cd des musiques se vendent comme des petits pains, tout comme les figurines encore produites en masse. le film d'animation sf2 est un grand succès, incontournable pour les fans. un tres bon dvd proposant la vo est sorti chez manga video et la serie tv : sf2 v n'est pas mal du tout. bref, sf c'est de la qualite pure et c'est un tres grand nom du jeu video, la concurrence le sait bien. on peut egaler sf mais il est impossible de l'enterrer et de le supplanter tant il fait partie integrante de la grande histoire du jeu video.

Par Nicolas Loubère

 

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