Asian Connection, l'émission sur les cultures asiatiques - Radio Campus 88.1 - Mardi 19h/20h


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Love Hina

« Tu sais que quand deux personnes qui s’aiment se retrouvent à Todai, elles sont heureuses pour toujours, alors quand on sera grands on ira à Todai ensemble. » Voici le point de départ de « Love Hina » manga en 14 volumes, c’est pas rien, puis série d’animation en 25 épisodes, 2 OAV intitulés « Christmas » et « Spring » et trois OAV « Love Hina Again » clôturant en beauté la série. Love Hina est un énorme succès, que ce soit le manga ou l’animé, au Japon tout d’abord en 1998 avec le manga crée par Ken Akamatsu puis par la suite avec la série TV réalisée par Yoshiaki Iwasaki dès 1999-2000. Aujourd’hui, en France les 6 premiers tomes du manga sont sortis chez Pika édition, on attend le 7ème pour très bientôt, plus précisément pour le 14 janvier 2003. Parallèlement chez Déclic image, l’intégralité de la série TV et les deux premiers OAV sont parus en 6 merveilleux DVD et ceci très rapidement, pas mal d’éditeurs devraient s’en inspirer. On attend de pieds fermes les 3 OAV « Love Hina Again » pour le mois de mai 2003 même si c’est pour l’instant qu’une rumeur. Mais, « Love Hina, ça parle de quoi ?

« Love Hina » c’est avant tout une promesse faite par deux enfants alors qu’ils jouaient dans un bac à sable. Celle de rentrer à l’université de Todai abrévation de « Tokyo Daigaku » université de Tokyo la plus réputée de tout le Japon. 15 ans plus tard, Keitaro Urashima, le garçon, à alors 19 ans, pas de petite amie et s’apprête à tenter le concours de Todai pour la 3ème fois. Viré de chez lui, il tente alors de trouver un « baito » (job d’étudiant) puis il échoue dans une ville balnéaire et plus particulièrement dans une pension pour jeunes filles du nom de « Hinata » gérée par sa grand mère . Aussi , sa tante Haruka ne vit pas bien loin. Mais La grand mère de Keitaro a quitté les lieus précipitamment ne déléguant personne pour la remplacer. Keitaro arrive alors à point nommé. Lorsqu’il arrive, « Hinata » , où il avait l’habitude de passer du temps étant petit, est déserte et il redécouvre vite le plaisir du bain thermal de la pension, celle-ci étant construite autour d’une source chaude.

Alors qu’il prend du bon temps à se prélasser dans le bain brûlant, il y est vite rejoint par une très jolie fille nue, n’ayant pas mis ses lunettes et étant complètement myope. Le prenant pour une fille au début, elle se rend vite compte que l’intrus est un garçon et c’est le début des ennuis pour Keitaro Urashima. Après de nombreuse péripéties, Haruka, sa tante arrive et le présente à Naru Narusegawa, la jeune fille du bain et à 4 autres jeunes résidentes : Kitsuné, Shinobu, Su et Motoko. Haruka désigne Keitaro comme le nouveau gérant de la pension ce qui ne plaît pas du tout aux filles qui le définissent comme un pervers. La situation s’arrange un peu quand les filles apprennent qu’il est à Todai alors que c’est faux. Notre cher Keitaro est alors dans une galère qui durera pendant 14 tomes d’un manga tout bonnement remarquable et dessiné de main de mâtine par Ken Akamatsu. Ce mangaka est né en 1968 à Tokyo. En 1994, paraît « A.I ga Tomaranai » dans la revue « Magazine » aux éditions Kodansha. Il commence « Love Hina » en 1998 dans la même revue.

Cet auteur se dit pas du tout inspiré et influencé par les autres mangas ou mangaka, en revanche il reconnaît être fortement inspiré par les jeux vidéos et surtout par les jeux de romance, pas tant par les jeux en eux-mêmes mais plutôt par la manière dont les personnages sont construits. Ainsi, « Love Hina » est fortement lié au jeu « Noël » sortit au Japon sur Playstation. Dans ce jeu, il y a une fille étrangère, 1 fille aux cheveux courts, une fille plus vieille, 1 plus jeune… L’héroïne est une amie d’enfance du héros et refuse qu’on touche à son mec. Bref il y a tous les éléments de base pour une comédie romantique. Les relations amoureuses dans «Love Hina » sont très complexes et les non-dits sont légions. On retrouve dans une comédie légère tous les thèmes des vieux écrits et films japonais s’interrogeant sur l’amour, les relations privés et surtout la déclaration. « Love Hina » est un manga dans lequel tout aurait pu aller très vite mais l’auteur a compliqué la donne, a inclus de nombreux rebondissements ce qui rend la lecture du manga très agréable. Après avoir lu un tome on se jette sur celui d’après tant le scénario est bien écrit. C’est ce qui faisait un peu défaut à la première œuvre de Ken Akamatsu.

L’idée de la résidence « Hinata » est un peu apparue par hasard. Suite à des recherches dans des librairies et des bibliothèques, Akamatsu s’est vite intéressé aux sources thermales de Morioka et Yanagata. Les assistants de l’auteur se sont rendus sur place et sont revenus avec 200 clichés qui allaient servir à planter le décors. Ken Akamatsu a trouvé l’idée de mettre 1 source thermale dans la résidence originale. D’ailleurs il déclare que ça l’a beaucoup aidé pour inclure des plans racoleurs dans le manga. « Love Hina » est teinté et ponctué d’érotisme soft qui rend la lecture pour un garçon encore plus agréable, les fesses des filles sont souvent visibles tandis que les seins sont allégés de tout téton. Le manga n’est jamais vulgaire et la finesse scénaristique se marie très bien avec celle des dessins souvent superbes. Le nom du manga n’est pas apparu par enchantement et ce fut très difficile pour Akamatsu et ses coéquipiers pour trouver un titre s’accordant à l’univers du manga. Tout d’abord, « Hinata » est tout droit tiré d’un personnage féminin du jeu vidéo « Rival School » de Capcom.

« Bienvenue à la résidence Hinata » fut le premier titre envisagé mais ce n’était pas assez original. Puis ils ont pensé à « Love : Résidence Hinata », enfin Akamatsu a abrégé en « Love Hina » c’était plus concis. Bien qu’il porte des lunettes tous les deux, l’auteur et le personnage de Keitaro Urashima ne sont pas assimilables, à ce sujet Akamatsu déclare qu’il ne pense pas se projeter dans Keitaro mais admet que plus le manga avançait plus les manières de penser des deux étaient proches. Keitaro est probablement amené à ressembler à son créateur, ce qui n’est pas rare dans le milieu du dessin. Sinon l’auteur aime tous ses personnages et trouve Naru mignonne quand elle boude, le style graphique est très simple et les personnages sont faciles à dessiner, enfin pour lui… Ken Akamatsu travaille comme un studio d’animation, en ce sens il produit des modelsheets pour ses personnages et rassemble constamment des photos et de la doc pour les costumes et les décors, enfin il s’entoure de nombreux assistants qui l’aide à la réalisation du manga. Ce qui est sûr avec cet auteur c’est son professionnalisme exacerbé.

Si le succès de « Love Hina » n’est plus à démontrer c’est sûrement grâce à ses personnages très attachants. Keitaro, agé de 19 ans, né en Janvier 1979, est un looser accompli. Il n’a pas de copine, collectionne les purikuras qu’il fait seul , est en échec scolaire et s’accroche obstinément à vouloir entrer à Todai après une promesse faite 15 ans plus tôt à une fille dont il a oublié le nom. Il est complexé, dépressif et obsédé par les filles qui ne sont que des fantasmes pour lui. Il perd ses moyens dès qu’il doit se déclarer et ne sait pas dire « je t’aime » quand il faut. Son plus gros problème, c’est la maladresse, celle-ci lui vaut une réputation de pervers qu’il ne mérite pas tout à fait. En fait les situations sont rarement à son avantage. Mais le lecteur se retrouvera facilement en Keitaro car il est à lui tout seul un e multitude de personnages ayant tous des défauts apparents. Keitaro est un garçon gentil qui veut toujours faire de son mieux mais qui s’empêtre toujours dans des kilomètres de câbles le faisant constamment chuter. Keitaro est motivé par plusieurs rêves qui sont les thèmes principaux de la série.

Tout d’abord il rêve d’avoir une petite amie, Naru est la fille parfaite pour ce rôle, le problème vient de son mauvais caractère. Ensuite il rêve d’entrer à Todai, le hic c’est qu’il est nul dans les études, son troisième objectif est de loin le plus dûr à atteindre : éviter les coups de poings de Naru et ne pas faire pleurer Shinobu. Naru Narusegawa a 17 ans, elle est née en 1981, l’intrigue de « Love Hina » c’est avant tout de savoir si c’est oui ou non la fille de la promesse de Keitaro. Contrairement à ce dernier elle est très douée pour les études et caracole en tête des classements des examens blancs. Ces grosses lunettes d’étudiante cache un jolie visage très fin qui ne laisse personne indifférent. Son corps est svelte et on peut dire qu’elle est physiquement très attirante. En revanche elle a un caractère de cochon. De plus elle ne fait pas dans la délicatesse et réagit souvent violemment aux maladresses de Keitaro. Naru est une fille sérieuse et solide mais qui reste sensible et émotive, les apparences sont souvent trompeuses et elle a parfois du mal à cacher son attirance pour Keitaro. Quand ce dernier s’entend bien avec une autre fille, Naru de vient odieuse et jalouse ce qui montre son attachement à Keitaro qu’elle nie en permanence.

La meilleure amie de Naru, c’est Konno Mitsune surnommée Kitsuné. Elle est de l’âge de Keitaro et possède des formes avantageuses. Kitsuné survit de petit boulot en petit boulot, adore la bière, se saoule en permanence et joue aux courses son faible revenu. Kitsuné n’évolue pas trop dans le manga comme dans la série TV et reste un personnage secondaire assez énigmatique. C’est aussi la fille de la pension qui est la plus attirée par le sexe. Lorsqu’elle est saoule ou quand elle veut obtenir quelque chose elle n’hésite pas à user de son charme et réussi souvent à corrompre notre pauvre Keitaro qui ne peut rien face à une telle surenchère d’érotisme. Kitsuné est vraiment mignonne avec ses cheveux courts et ses manières si imprévisibles. En tout cas c’est le personnage préféré du charadesigner de la série TV Mr Makoto Uno qui l’aime surtout pour sa grosse poitrine. Makoto Uno admet, ensuite qu’il est certainement plus pervers que Keitaro, ce qui explique cela.

Shinobu est la petite de la petite fille timide de « Love Hina ». Elle a 13 ans. C’est une collégienne fragile gentille et serviable qui a tendance à pleurer quand elle souffre. Shinobu est une cuisinière hors pair refermée sur elle même à la suite de problèmes familiaux. C’est un peu la chouchou des fans de « Love Hina » car elle est vraiment adorable. Elle possède des cheveux court très noirs un peu bleuté et ses yeux sont immense, ce qui explique peut-être la folle quantité de liquide larmoyant qui peut en sortir. Shinobu est amoureuse de Keitaro en secret mais tout le monde le sait. Keitaro est pour elle un modèle et elle n’arrive jamais à le détester, même quand il est pitoyable. « Love Hina » sans Shinobu ne serait plus « Love Hina » et elle insuffle au manga de la mélancolie et une touche de tristesse qui contrebalance l’exubérance de certains pensionnaires. Ken Akamatsu, peut-être aussi un peu pervers affirme qu’elle sera bien dans cinq ans…

Dans la famille le sabre c’est ma vie et je m’en sert quand je veux et même quand c’est pas nécessaire, je demande Motoko Aoyama ! Cette grande fille de 15 ans est une descendante du clan Shinmei (le tonnerre de dieu). Elle vit dans l’ombre de sa sœur et n’arrive pas à s’aimer. Les autres lui disent qu’elle n’est pas féminine et ça la vexe. Au début elle n’est pas du tout d’accord pour que Keitaro soit gérant de la pension, mais il faut bien avouer que si elle évolue au cours du manga ou de la série c’est en partie grâce à lui. Avec Motoko il a toujours trouvé les mots justes alors qu’avec Naru, c’est pas gagné. Motoko est triste et sa famille est un fardeau pour elle. La pension Hinata est le lieu qui fallait qu‘elle fréquente pour espérer s’émanciper. Les colères de Motoko sont toujours explosives et impressionnantes et c’est souvent le pauvre Keitaro qui en subit les conséquences. On ne sait pas bien pourquoi mais elle déteste les tortues...
L’autre collégienne de l’histoire du manga d Ken Akamatsu se nomme Kaolla Sû. Elle a 13 ans comme Shinobu et c’est une véritable furie à elle toute seule. Elle est très mystérieuse et son pays de naissance semble être l’Inde. Elle a du mal avec la langue japonaise et comprend souvent de travers. C’est un peu le personnage comique de « Love Hina ». Elle est très douée en informatique et en bricolage, ce qui la pousse à construire des machines plus dangereuses les unes que les autres. Sû aime les bananes, taper Keitaro, les jeux vidéos Sega et sa chambre est une véritable jungle. Son rêve est de manger la tortue Tamago. Sû est le dynamisme incarné et elle cache un secret qui est difficile à percer… Elle a la peau bronzée et ses joues sont toujours teintées de rose. Ken Akamatsu admet avoir été inspiré par le dessin animé Cowboy Bebop pour finaliser ce personnage. L’auteur aime beaucoup le duo qu‘elle forme avec Shinobu. En ce sens on peut dire qu’elles sont complémentaires. L’épisode du voyage à Kyoto en est un exemple.

Lors de ce voyage, Keitaro et Naru font la rencontre avec une jolie demoiselle de 19 ans qui a plein de points commun avec Keitaro. Mutsumi aussi tente Todai pour la 3ème fois, elle aussi connaît la pension Hinata, elle aussi est une authentique maladroite. Leurs nombreux points commun les rapproche sous le regard jaloux de Naru qui semble beaucoup plus vulnérable. Elle est attirée par Keitaro qu’elle trouve beau surtout quand il n’a pas ses éternelles lunettes. Mutsumi Otohime est d’Okinawa, c’est une fille très agréable à regarder tant son design est accrocheur, elle est très fragile et ne tient pas debout, elle est anémique en fait. Elle tente aussi Todai à cause d’une promesse… Serait-ce elle la fille e la promesse ? Mutsumi apporte vraiment de la nouveauté dans « Love Hina faisant de Naru une jalouse à l’humeur exécrable. Les chapitres dans lesquels Mutsumi est présente comptent parmi les plus drôles et les plus intéressants du manga tant sa personnalité est originale. Elle a aussi tendance à embrasser sans prévenir…ce *ci est une autre histoire.

Beaucoup d’autres personnages vont se croiser dans la galaxie « Love Hina » et d’autres vont être crées spécialement pour la série TV. Celle-ci est composée de 25 épisodes et deux 2 épisodes spéciaux sortis en OAV. Le design des personnages est un peu différent et un poil moins réussi que dans le manga de Ken Akamatsu mais l’ensemble est de très grande qualité. Le Charadesign a donc été confié à Makoto Uno qui a fait ses armes en tant qu’animateur sur la série à succès « Utena la fillette révolutionnaire ». Ce dessinateur hors norme affirme avoir eu beaucoup de mal à reprendre le style de Ken Akamatsu car il ne dessinait jamais des personnages mignons avant de travailler sur « Love Hina ». Pour lui la difficulté résidait dans la finesse du trait. Un trait un peu différent du manga et le personnage n’avait plus rien à voir avec l’original.

Pour Naru, ce qui était important c’était de réussir le visage et la poitrine, ensuite le reste c’est de la routine, nous dit Makoto Uno. ¨Pour lui, les garçons sont plus simples à dessiner. En ce qui concerne Shinobu, il s’est amusé à la faire marcher les pieds en dedans, pour Motoko, il s’est appliqué à réussir ses sourcils très fins. Makoto Uno, on l’a vu a un faible pour Kitsuné, il la considère comme l’asticoteuse de service, c’est pour ça qu’elle a une si grosse poitrine dans la série TV. Ken Akamatsu est très content du travail du charadesign du dessin-animé même si certains fans on été un peu déboussolé au début car les personnages étaient un peu différents. L’auteur du manga laisse les créateurs de la serie TV très libres au niveau de l’histoire et affirme qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec les personnages tant qu’ils les aiment. Pour lui l’intérêt de la série TV n’était pas seulement de donner vie au manga mais de proposer quelque chose de nouveau, la série TV est de ce fait une œuvre à part.

La série TV de « Love Hina » a été réalisé par ordinateur, à ce propos Makoto Uno pense que le type de production choisi n’a en aucun cas affecté le dessin des personnage et le gain de temps était immense. Ken Akamatsu, d’ordinaire fidèle aux cellulos des dessins animés classiques avoue trouver la série très réussie et reconsidère de ce fait la production numérique tant qu’elle rend hommage aux dessins originaux. En tout cas lorsqu’on voit le rendu visuel à l’écran on ne peut être qu’enthousiaste ! Le réalisateur de la série animée de Love Hina, c’est Yoshiaki Iwasaki. Cet homme né en 1964 est un travailleur libéral touche à tout. C’est le chef du projet aux côtés du producteur Keisuke Iwata et du scénariste Kuro Hatsuki. Sur « Love Hona », il a supervisé la série, donné les orientations sur tous les domaines : la mise en scène , le graphisme, le design, les histoires, la musique et les décors.

Iwasaki a d’abord vu qu’il y avait plusieurs types de filles et que n’importe quel spectateur trouverait son compte. Les filles possèdent chacune 1 identité graphique et 1 personnalité. Il fallait d’abord savoir jusqu’où aller dans les plans racoleurs, c’était un des charmes du manga mais il ne pouvait pas mettre ça à la télé. C’était donc difficile de savoir quelle attitude choisir pour rester dans l’ambiance du manga. Les angles de la caméra ont été changé et le résultat est quasiment aussi érotique que le manga même si on voit rien ou presque. On suggère des idées que le spectateur partage ou pas. La structure générale de l’histoire du manga a été aussi changée car il n’était pas terminé à l’époque et 25 épisodes, c’était vraiment court. Chaque épisode a un thème précis et une trame naratrice différente ce qui renouvelle la série d’épisode en épisode. Le générique du début était aussi très important car il fallait présenter tous les personnages, le lieu et restituer l’ambiance de « Love Hina ». La musique est aussi parfaitement en accord avec l’univers de la série.

La liberté du staff de la série TV est très visible quand on regarde la série TV. Le manga est tout de même un cran au dessus de l’animé. C’est un avis subjectif et beaucoup de gens seront pas d’accord avec nous… Seulement, les dessins sont plus jolis dans le manga que dans la série TV et il se passe plus de choses dans la version papier. Nous aimons aussi beaucoup la série mais on a un faible pour le manga. Naru n’a jamais été aussi belle que dans le manga. C’est souvent le cas quand le charadesigner n’est pas le créateur original de l’œuvre. C’est en fait tout à fait normal et humain, le contraire aurait été anormal. Ajoutons que dès le deuxième DVD le dessin gagne en qualité et que les personnages se rapprochent plus du style d’Akamatsu. Le dynamisme qui fait la particularité de « Love Hina » est conservé avec brio et certains épisodes sont d’une folie destructrice à l’image des créations de notre adorable Sû.

L’essence même de « Love Hina » est conservée et la série est une réussite à part entière et constitue une variation intelligente du manga. Le lecteur aguerri sera donc constamment surpris par les rebondissements de la série TV et par sa construction. Si l’on peut remettre en cause certain choix scénaristiques et la créations de nouveaux personnages, on reste enthousiaste et conquis par ce dessin animé très propre et transpirant la bonne humeur. « Love Hina » est une expérience unique et que ce soit le manga ou l’animé c’est réussi. Les musiques collent parfaitement avec l’univers de la série et les doubleurs japonais sont réellement parfait. Le doubleur de Keitaro est remarquable de perversité. Les chansons ne sont jamais saoulantes et le générique interprété par Megumi Hayashibara est un modèle du genre. Les DVD parus chez « Déclics Images » sont parfaits et proposent des bonus super valables tels des longues interviews du staff technique et des doubleurs.

On retrouve aussi des croquis, des images, des extraits de la BO, sans oublier les éternelles bandes-annonces. La série « Love Hina en DVD ne sera complète que quand les trois épisodes « Love Hina Again » seront disponibles car ces OAV récents constituent la vraie fin de l’histoire. Les dessins sont magnifiques, quasiment aussi beaux que ceux du manga. Les révélations finales sont enfin de la partie et le final est inoubliable. On vous en reparlera quand les DVD seront disponibles alors patience ce sera pas long. Les mangas édités chez Pika édition sont eux aussi très beaux avec une bonne qualité de papier et des couvertures glacées luxueuses. Un lexique est dispo ainsi que des croquis de Ken Akamatsu.

Par Nicolas Loubère

 

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