Asian Connection, l'émission sur les cultures asiatiques - Radio Campus 88.1 - Mardi 19h/20h


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Kimi Wa Pet

 

Kimi wa pet
Par Yayoi Ogawa
Aux éditions kurokawa
11 tomes au japon en cours, 2 en france.

Sumiré est jeune femme ayant réussi. Sortie des meilleures universités, elle occupe un poste de journaliste dans un grand groupe de presse, elle gagne bien sa vie, possède une grande force de caractère, et en plus elle grande et belle. Malheureusement pour elle, ce n'est pas toujours un avantage et

cela donne perfois de fausses impressions à son entourage. Son ex-petit ami la trouvait trop pour lui, trop belle, trop grande, trop diplômée, trop bien payée. Ses collègues la voient comme une personne dure et sans coeur. Mais au fond d'elle Sumiré souffre. Sa souffrance va trouver un exutoire en la personne de Momo, son nouvel animal de compagnie. Non, Momo n'est pas un chien ou un chat. C'est un jeune homme qui dormait dans un carton devant sa porte et qu'elle a recueilli à la seule condition qu'il soit son animal de compagnie. Elle va chercher du réconfort auprès de lui, passera ses nerfs sur lui quand tout va mal pour elle, le cajolera comme un chat, lui fera des bons petits plats. On pourrait voir Sumiré comme une déviante, oui car j'ai oublié de préciser qu'elle a un petit ami... Mais en fait, elle cherche juste à tromper sa solitude. Celle que tout le monde voit comme une femme d'acier a aussi besoin de sentir vulnérable et faible. On pourrait voir dans Kimi wa pet, la célébration de la femme active et indépendante qui n'a pas besoin d'homme pour la soutenir, mais en fait, c'est une sorte d'Ally McBeal, Sumiré est fragile et en manque constant d'affection. Sa façon à elle de rémédier à cela est un peu spéciale, mais dès le début on voit bien comment Momo arrive à prendre le contrôle sur elle, sans qu'il le fasse exprés et sans qu'elle s'en apperçoive. Oui, je n'ai pas encore parlé de Momo, sans qui ce manga n'existerait pas. Momo, que certains pourraient voir comme un gigolo qui profite d'une femme désespérée, n'en a pas du tout les intentions. Lui aussi a besoin d'être cajolé et soutenu. Momo, (c'est pas son vrai nom, juste celui donné par Sumiré) est un jeune danseur très talentueux un peu paumé, qui passe son temps à demander à manger et qui est incapable de faire quoi que ce soit (ni suivre les instructions d'un plan ou une recette de cuisine). C'est juste un superbe danseur. Oui, parce que quand même, pour que le manga intéresse un minimum les lectrices, il faut un beau gosse et Momo est pas mal dans son genre. Même si Sumiré affirme qu'il ne se passera rien entre eux, on y croit pas une seconde. Pour l'instant elle est avec son petit ami journaliste qui correspond parfaitement à ses critères : grand, gros salaire et gros diplômes. Mais on verra bien par la suite ce qu'il adviendra de cette relation.
La publication de Kimi wa pet se poursuit encore au Japon et avec déjà 11 tomes parus, on se doute bien que les (més)aventures amoureuses de Sumiré sont loin d'être terminées.
Le dessin de Yayoi Ogawa est naturellement dans le style shojo à tendance jeune femme adulte. Les personnages représentés sont tous des jeunes adultes. L'essentiel de l'attention du lecteur est portée sur les visages et les personnages. Le minimum syndical pour les décors et des tartines de dialogues. C'est que le public ciblé est le jeune épouse qui commence à s'ennuyer de ne jamais voir son époux trop occupé à écumer tous les bars du quartier avec ses collègues de travail ou ecore la jeune fille en fleurs qui rêve d'avoir une carrière parfaite comme celle de Sumiré.
Pour finir, un mot sur le travail de l'éditeur, Kurokawa, la branche manga de Fleuve Noir, tout nouveau venu dans la dure jungle de la BD nippone. Pour un premier essai, on peut dire qu'il est transformé ! Très bonne adaptation, un joli format, du beau papier, une bonne impression. Ca vaut les 6.50€ qu'il vous faudra débourser pour acquérir Kimi wa pet.

Par Emilie Boudeau

 

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