Asian Connection, l'émission sur les cultures asiatiques - Radio Campus 88.1 - Mardi 19h/20h


tous les mardis de 19h à 20h sur Radio Campus Bordeaux 88.1
Animateurs: Emilie & Nicolas

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Cornelius

L'artiste pop rock électronique Cornelius est en fait le Japonais Keigo Oyamada, sorte de Jean Michel Jarre (pour ses expérimentations sonores et surtout ses shows multimédia...) Son pseudonyme rend hommage au film La Planète des Singes. Cornelius fait ses débuts en 1993 avec le maxi Holidays in The Sun qu'il sort sur son propre label Trattoria. Il devient rapidement une idole nationale pour des milliers d'adolescents japonais et sort en 1994 son premier album intitulé The First Question Award . Un an plus tard, suit 69/96 , son deuxième album. Son premier véritable succès commercial arrive avec l'album Fantasma qui est édité aux Etats-Unis en 1998, et qui le fait connaître au monde entier.
Fantasma mélange beats, guitares heavy et arrangements très orchestrès en une joyeuse et insouciante virée à travers l'histoire du rock. Et pour Cornelius, cette histoire débute dans les années 60 avec les beach boys et Music Machine, en passant par les Clash et les Wings, jusqu'à la fin des années 80 avec My Bloody Valentine et Primal Scream. Et comme si ça ne suffisait pas, Oyamada ne se gêne pas pour incorporer les excès du Hip Hop japonais de la fin des années 80 et des samples de Bandes Originales à son son basé sur la guitare et la mélodie. Dans les mains de Cornelius, tous ces contrastes se fondent en un nouveau genre de rock, un nouveau genre de pop.

Fantasma est le troisième album de Cornelius et il s'en est vendu plus de 500 000 copies au Japon. Après des débuts sur la scène bublegum pop de Shibuya (qui a révélé Pizzicato Five), Cornelius s'en est éloigné, tout en gardant ses jeunes fans avec lui.
La croissance musicale de Cornelius s'est faite parallèlement à l'explosion de son label, Trattoria sur lequel on retrouve la chanteuse Kahumi Karie, le groupe de noise Hanatarash, la pop ensoleillée de bridge ou le blues de Seagull Screaming Kiss Her Kiss Her. C'est aussi lui qui distribue au Japon Apples In Stereo, Papas Fritas et Bill Wyman.
Après la sortie de Fantasma, Cornelius s'est lancé dans une tournée japonaise qui a culminé au célèbre Budokan Stadium de Tokyo. Son concept était de marier les designs incroyables de son album avec une production scènique de fou : un show multimédia avec de la vidéo et des lasers, des hommes singes karateka en guise de danseurs et le clou : un livre-programme qui contenait des lunettes 3D, des illustrations psychédéliques dans le style de Vasarely et des petits boutons produisants des sons électroniques qui sortaient tout droit du livre, le tout pour 50$...

De plus, une radio locale diffusait un rythme qui s'ajoutait au concert et les spectateurs étaient invités à amener leurs Walkman et de se brancher sur le 88.1!!!!
Il aura fallu attendre quatre ans entre la sortie de Fantasma et celle de son successeur, Point en 2002. Quatre longues années pour les fans, mais sûrement bien remplies pour Cornelius : tournée mondiale et nombreuses collaborations avec notament Blur, Beck, Sting, K.D. Lang, The Avalanches et Gerling.
Là où Fantasma était un collage exhubérant qui démolissait l'histoire de la pop et qui la remodelait en un enchevêtrement de sons, Point est à la fois plus atmosphérique, incluant des paysages sonores guidés par les émotions. Plutôt que de fourrer toutes ses influences dans un seul disque, Point montre une approche plus organique et personelle. Kaigo nous dit qu'il avait approché Fantasma comme un collégien (comme un copié collé) mais qu'il avait eu une approche différente pour Point, celle d'un grand père, où toutes choses devaient avoir un sens, des relations entre elles.
Cornelius prend son inspiration dans le monde qui l'entoure et pas seulement dans la musique, créant ainsi un environnement sonore étourdissant. Ses influences musicales sont toujours présentes mais atténuées et transformées en un album plus cohérent et mature.
Il lui a fullu un an pour réaliser son 4eme album, enrgistré dans un petit studio privé juste au dessus de son bureau. En plus de composer et d'interpreter toute la musique tout seul, Kaigo a aussi autoporoduit le disque, rejoint en studio par l'ingénieur du son Mishima qui l'a aussi un peu aidé pour la programmation. On trouve dans Point quelques chansons spectaculaires comme le morceau dance "Drop", le tube rétro hawaïen "Brazil" (par Barosse) et le morceau pseudo métal "I hate hate".
C'est de la pop japonaise au plus haut point éclectique, stimulante et sexy.

Par Emilie

 

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