Yoko Kanno compose de la musique
et fait des arrangements pour des dessins animés japonais
(anime), des jeux vidéos, des publicités avec
le collectif Samply Red, et aussi pour des artistes de j-pop
(pop japonaise), des documentaires pour NHK, etc... Elle joue
du piano, de l'accordéon ou encore du céleste.
De plus, elle chante et écrit sous le pseudonyme de Gabriela
Robin (bien qu'il ne faille pas lui en parler, puisque ce n'est
pas censé être elle).
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Née
le 19 mai 1964, dans la préfecture de Miyagi, au
Japon, Yôko Kanno montre dès son plus jeune
âge un talent inné pour tout ce qui touche
à la musique. En effet, elle commence à
composer et à jouer du piano à l'âge
de 3 ans.
Elle passe des années entières à
apprendre à maîtriser parfaitement l’école
française de Ravel à Debussy. Un apprentissage
qui va la marquer à vie, lui donnant un sens singulier
et idenditaire de la mélodie et des harmonies vocales.
C'est lorsqu'elle est encore à
l'université qu'elle fait ses débuts dans
la musique en 1987 comme joueuse de synthé dans
le groupe "TESTU 100%" dont elle écrit
la plupart des chansons. Elle quitte le groupe en 1989.
La même année elle rejoint la compagnie de
jeux vidéos Koei où elle sera chargée
de composer les musiques de quelques jeux vidéos
PC et consoles dont les plus connus sont Nobunaga no Yabou
et Uncharted Waters. |
Parallèlement à
son travail à la KOEI, Yoko Kanno travaille pour des
réalisations de spot télévisés ou
pièces de théâtre et pour certaines chaînes
de télé japonaises, mais surtout elle va s’intéresser
à la japanimation. Elle est contactée par Victor
Entertainment pour composer la musique de Please Save My Earth
qui marquera le début de sa collaboration avec le compositeur
et violoncelliste Hajime Mizoguchi. Elle signe également
les BO de la série TV des chroniques de la guerre de
Lodoss, aux côtés de Kaoru Wada.
Mais c'est en 1994
que Yôko Kanno devient réellement célèbre
et que son talent va enfin être reconnu...
Durant cette année, elle quitte la compagnie Koei
et va composer sa première BO en solo, celle de
l'animé Macross Plus qui va mettre une bonne fois
pour toute son nom sur le devant de la scène. La
série est un immense succés et la BO se
vend à des milliers d’exemplaires.
On y entend de la musique classique jouée par l'Orchestre
Philharmonique d'Israël, des titres de musique électronique
comme Santi-U ou des chansons fabuleuses comme Voices. |
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En 1996, Yoko Kanno retrouve
Hajime Mizoguchi pour composer les musiques de sa deuxième
grande série animée, Visions d’Escaflowne.
On retrouve sur ces BO (quatre en tout) des morceaux symphoniques,
électriques, baroques, et même ethno-folkloriques
qui font toute l’ambiance de cette série d’heroic-fantasy.
Certaines paroles des chansons d’Escaflowne (et d’autres
par la suite) soulèvent bien des questions. En quelle
langue sont-elles chantées? Ce n’est pas du japonais,
ni de l’anglais, ni du latin. En fait, Yoko compose ses
chansons à la manière de Liz Fraser. Elle colle
des syllabes les unes aux autres pour obtenir des sonorités
intéressantes.
Puis suivront la série Cowboy Bebop et sa musique jazzy,
Brain Powered et les trois volumes de Turn A Gundam, sans oublier
les films d’Escaflowne et de Cowboy Bebop. Dernièrement,
elle a de nouveau collaboré à un jeu vidéo
avec la BO de Napple Tale, jeu Dreamcast uniquement sorti au
japon, et enfin Arjuna, nouvelle série animée
du créateur d'Escaflowne.
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A l'été
2002, sont sorties deux BO de films (avec de vrais acteurs),
une première pour Yoko Kanno. Vous pourrez donc
entendre un jour peut être sa musique dans le film
Woman of water (Mizu no onna) de Hidenori Sugimori, sponsorisé
par la branche japonaise du festival de Sundance, et dans
Tokyo.Sora (dont je ne sais rien de plus…)
Mais ce n'est pas tout,
elle produit aussi et arrange un certain nombre d'albums
de J-POP (notamment ceux d'artistes ayant travaillé
avec elle auparavant comme Maaya Sakamoto et Akino Arai)
et compose une ribambelle de musiques destinées
à la télévision (des publicités
essentiellement). |
A côté de tous ses
projets dans l’animation, la j-pop, les jeux vidéos
et le cinéma, Yoko Kanno a eu le temps de sortir Song
to fly, un album solo enregistré un peu partout dans
le monde, notamment avec les chœurs et l’orchestre
philharmonique de Varsovie et l’ensemble Cosmic Voices
From Bulgaria. C’est un album où tous les styles
se côtoient, des voix bulgares à une musique de
foire, avec beaucoup de compositions basées sur la voix.
Parmi les collaborateurs de Yoko Kanno, on notera la
présence du guitariste Tsuneo Imahori, ancien
leader de Tipographica, groupe de jazz-rock expérimental
très novateur, preuve qu'elle sait s'entourer
comme le démontre encore la présence du
trompettiste Steven Bernstein, du batteur Bobby Previte
ou également du tromboniste Josh Roseman dans
les 4 volumes de Cowboy Bebop.
Ce qui retient l'attention à la première
écoute de l'un de ses disques, c'est sa stupéfiante
faculté à
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composer dans des styles incroyablement
différents : musique philharmonique, jazz, rock,
pop, musique électronique, ethnique, expérimentale,
folklorique, et souvent tout ça en même temps,
le tout avec une qualité, un sens de l'harmonie,
une homogénéité et une finesse qui
lui donne sa place parmi les plus grands compositeurs de
sa génération. |
L’actu de Yoko Kanno, c’est
la composition de la musique de le série TV Ghost In
The Shell - Stand Alone Complex, produite par Production IG,
réalisée par Kenji Kamiya et scénarisée
par Masamune Shiro et également celle de la série
Wolf's Rain produite par les studios Bones.
Par Emilie Boudeau
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